Pauline, perle rare6 minutes de lecture

Un diplôme d’ingénieur informatique en poche, Pauline avait le choix. Alors que de nombreuses boîtes étaient prêtes à embaucher cette brillante développeuse, elle choisit de se lancer à son compte comme e-commerçante. Les lignes de code ne lui suffisaient pas, il lui fallait plus de couleur, de fantaisie, de liberté. Pendant six ans, elle vendra perles, pendentifs et autres colifichets à des clientes en mal de création. Pauline s’occupe de tout, du web-design à la préparation des commandes en passant par le packaging. Une polyvalence qui rime avec liberté, créativité mais aussi astreinte… Pas facile de partir en vacances quand il faut livrer les clientes dans les délais les plus court, quand on doit assurer à la fois la livraison, la maintenance et le SAV. La cliente n’attend pas et pourtant, il faut arriver à décrocher…

Quel est ton métier ?

J’ai une formation d’ingénieur informatique. J’ai monté un e-commerce de loisir créatif il y a sept ans, que j’ai vendu l’année dernière. Je vendais de la matière première pour créer ses propres bijoux fantaisies, comme des perles, des pendentifs, etc. Pour que les gens puissent retrouver une activité manuelle et créative, qui fait du bien. On prend le temps d’imaginer pour créer, d’utiliser ses mains pour fabriquer et pour un résultat dont on est fier !

Depuis combien de temps es-tu indépendante ?

Depuis fin 2010, le temps passe bien vite 🙂

Que faisais-tu avant d’être à ton compte ?

J’ai essentiellement bossé en recherche et développement dans des domaines différents. Chez Virtuoz, les agents conversationnels (intelligence artificielle) qui répondent aux visiteurs sur les sites internet pour de l’aide ou de la SAV. Aussi chez Ubisoft, c’était mon rêve de travailler dans les jeux vidéos !

Pourquoi avoir fait ce choix ?

Globalement, je ne parvenais pas à me projeter à moyen/long terme dans l’une de ces boîtes. De me dire qu’à 50 ans, je serais devant mon ordinateur en train de programmer.

J’étais entourée de pas mal d’entrepreneurs, de personnalités débordantes d’idées et de fougue entrepreneuriale. Ca m’a clairement permis d’envisager cette option pour ma vie professionnelle, sans eux je ne me serais jamais lancée ! Merci à vous chers amis entrepreneurs 🙂

Et développer mon propre produit, utiliser mes compétences pour mes idées, ça me disait bien !

Quel est ton statut (AE, SARL, SASU, Coopérative d’activité et d’emploi…)

J’ai commencé en tant qu’auto entrepreneur, ne sachant pas si ça allait décoller ou pas un jour. Puis je suis passée en SASU lorsque j’allais dépasser le plafond de chiffre d’affaires accordé pour le statut d’AE pour les activités de vente.

Les vacances, est-ce que ça existe vraiment quand on est freelance ?

Oui ! Et non. Oui, car je me suis accordée plusieurs semaines dans l’année pour voyager et non, car je consultais et répondais aux mails tous les jours (ou presque selon les destinations et les accès wifi).

À quoi ça ressemble ?

Ça ressemble à des escapades exotiques ou des roadtrips avec le laptop au bord de la piscine.

Ou encore le smartphone qui devient un vrai outil de travail pour la gestion des commandes depuis le backoffice et la SAV par mail. Je choisissais les périodes creuses pour partir, comme le mois de mars juste après les soldes d’hiver et le mois d’août lorsque la plupart des gens sont en vacances.

Qu’est-ce qui est le plus difficile à gérer ?


Dans mon cas, c’était d’assumer un ralentissement des ventes pendant ces périodes off, car les commandes étaient expédiées seulement à mon retour de vacances. Donc, forcément, il y a des abandons de panier, car le client ne veut pas attendre ! Mais je palliais cette attente avec un code promotionnel. Puis un jour, je me suis décidée à déléguer et j’ai fait appel à des logisticiens pour stocker mes produits, préparer et envoyer les commandes. Du coup, plus de coupure pour les clients et moi je partais en vacances avec beaucoup moins de culpabilité !

Qu’est-ce qui est le plus jouissif ?

Être libre, libre de ses choix, libre de laisser courir ses idées et les essayer.

Avoir plusieurs casquettes, de préparatrice de commandes à webdesigner et ce que j’ai le plus adoré, c’était de concevoir le packaging des commandes, super cute, que les clientes recevait comme un produit fini (je vendais que des “pièces détachées”) ou comme un cadeau qu’elle se faisait à elle-même.

Quels conseils donnerais-tu à un freelance vacancier ?

De ne pas hésiter à prendre des vacances, et de bonnes vacances. Ça fait parti des responsabilités de l’indépendant, de n’importe quel travailleur d’ailleurs. Pour prendre du recul pour mieux avancer sur sa vie professionnelle et personnelle, pour recharger les batteries et revenir l’esprit clair.

Couper avec le travail ! Du moins, faire au mieux pour couper le plus possible. Pour ne pas polluer ce temps que l’on s’accorde avec soi et les autres.

De faire au mieux pour alléger sa charge mentale pendant ses vacances, être pleinement présent pendant ce moment de repos, être pleinement présent avec les gens qui nous entourent.

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