Freelance : Comment développer ton activité avec Instagram ?8 minutes de lecture

Instagram est la plateforme des créatifs par excellence. Amédée vous donne quelques conseils pour en tirer le meilleur parti pour votre activité de freelance… même si votre travail n’est pas visuel.

Instagram, c’est le réseau social par excellence pour les freelances dont l’activité est principalement visuelle : photographes, graphistes, infographistes, web designers, directeurs artistiques, etc. Mais même si on travaille plutôt avec des mots, Instagram peut être une bonne plateforme pour montrer son travail. Voici quelques conseils pour en tirer le meilleur parti.

Pourquoi utiliser Instagram

D’abord, parce que la plateforme est incontournable : elle a pas moins d’un milliard d’utilisateurs actifs par mois et connaît une croissance vertigineuse, avec en moyenne 200 millions de nouveaux abonnés par an.

Ensuite, parce que contrairement à un réseau comme Facebook où il est difficile d’élargir son audience sans mettre la main au porte-monnaie, il est possible de se constituer une vraie communauté gratuitement sur Instagram en adoptant quelques bonnes pratiques.

Enfin, parce qu’Instagram est la plateforme des créatifs par excellence. Les photos, les stories et maintenant IGTV offrent autant d’opportunités de montrer ce que l’on fait de manière moins policée et statique que sur d’autres réseaux. C’est l’endroit idéal où donner à voir un peu de votre personnalité. Et, à une époque où les soft skills deviennent aussi importantes que les compétences techniques pour convaincre vos clients, vous auriez tort de ne pas en profiter.

Comment utiliser Instagram

Première étape : créez-vous un compte professionnel

L’intérêt d’avoir un compte pro, c’est que les statistiques seront bien plus faciles à analyser, pour comprendre ce qui marche ou pas. Cela vous ouvre aussi la possibilité de promouvoir des contenus, et de relier votre compte à votre page Facebook pour publier simultanément sur les deux comptes.

Pour maximiser votre visibilité, il est recommandé de faire apparaître votre métier à la fois dans votre username (@vous) et votre nom (qui s’affiche en gras sous votre username). Ces petits textes sont en effet “cherchables” :  si quelqu’un tape “designer” dans la barre de recherches Instagram et que le mot “designer” est dans votre username ou votre nom, vous avez plus de chances d’apparaître dans les résultats de recherche.

Soignez votre bio, avec quelques mots-clés bien choisis qui précisent votre champ d’activité et vos spécialités. La bio est le seul endroit où vous pouvez mettre un lien vers votre site, si vous en avez un, ou votre dernier travail mis en ligne. Certains freelances recommandent d’utiliser l’outil Linktree, qui permet de rediriger vers plusieurs liens pour ne pas avoir à choisir. N’en mettez toutefois pas trop, et choisissez-les bien. Faites en sorte que votre adresse de contact soit facile à trouver.

Deuxième étape : définissez votre ligne éditoriale

Bien sûr, vous utiliserez Instagram pour partager votre travail. Mais pas seulement. Instagram est une plateforme dont la raison d’être est de publier des instantanés de sa vie : même si vous en avez un usage professionnel, ne partager que des contenus achevés et lisses n’est pas ce qui marchera le mieux. Définissez quel genre de contenus vous avez envie de partager avant de vous lancer. Beaucoup de freelances montrent ainsi leur processus, et pas seulement le résultat : une journaliste de mode postera des photos de défilés et de visites d’ateliers ; une maquilleuse freelance fera des tutoriels ultra condensés pour tenir dans une story ; un illustrateur partagera les tous premiers croquis d’une idée depuis publiée ; une journaliste de presse écrite postera des photos prises en périphérie d’un reportage. Vous pouvez aussi partager le travail d’autres freelances que vous aimez bien, parler de vos sources d’inspiration, recommander un article ou un livre sur un sujet qui vous intéresse, etc.

La ligne éditoriale vaut aussi visuellement. Même si vous n’êtes pas dans un métier graphique, vous pouvez faire quelque chose de joli et d’harmonieux en appliquant toujours le même filtre, en utilisant le même format d’image (carré, horizontal ou vertical), etc. Beaucoup de journalistes de ma connaissance utilisent Instagram pour partager leur travail. Souvent, ils photographient l’article imprimé dans un magazine ou un journal. L’objectif n’est pas tant de faire lire l’article que de montrer qu’il a été publié, imprimé, qu’il a fait l’objet d’une mise en pages soignée — autant de preuves de sa valeur, en somme. Vous pouvez aussi utiliser un outil comme Canva, qui vous permet de créer vos propres visuels.

Troisième étape : Optimisez votre référencement

Oui, sur Instagram aussi, il y a des règles SEO que vous pouvez suivre. D’abord, la légende est importante parce qu’elle peut faire jusqu’à 2000 signes, la taille d’un véritable article (beaucoup utilisent d’ailleurs le hashtag #instablog). L’occasion de montrer une partie de votre travail écrit, ou de partager vos réflexions de manière un peu approfondie. Ce texte est référencé par Google, donc faites-y figurer des termes et expressions clés.

Remplissez le champ ALT text : il s’agit d’un “texte alternatif” (par défaut automatiquement généré par Instagram) qui décrit votre photo pour les personnes qui ne peuvent pas la voir, qu’elles soient malvoyantes ou que l’image ne s’affiche pas. Le contenu de votre ALT text est référencé sur Google. Il aide aussi Instagram à comprendre ce que montre votre photo, pour que la plateforme puisse la suggérer à des utilisateurs intéressés par ce genre de contenus.

Ensuite, les hashtags sont le nerf de la guerre pour développer gratuitement votre visibilité. Vous pouvez en mettre jusqu’à 30, mais choisissez-les tout de même soigneusement. Généralement, on met des hashtags thématiques (liés à votre activité, comme #graphicdesigner ou #copywriter), de localisation, de marque (si vous avez un nom d’auteur ou un titre de blog, c’est le moment), et des hashtags liés au contenu de la publication (du genre #télétravail ou #workinprogress).

Vous pouvez également tagger des entreprises ou des personnes qui apparaissent dans votre post, ou dont vous aimeriez avoir l’avis, ou qui sont une source d’inspiration pour vous. Comme sur tous les réseaux sociaux, votre visibilité grandit à mesure que vous interagissez avec les autres. Faites-le intelligemment.

Quatrième étape : Utilisez toutes les possibilités d’Instagram

Initialement plateforme de partage de photos, Instagram accorde de plus en plus de place à la vidéo. Les stories (des vidéos éphémères) sont parfaites pour parler de votre travail de manière un peu plus spontanée et montrer les coulisses d’un projet. Vous pouvez organiser des petits sondages ou poser des questions à vos abonnés dans vos stories, pour comprendre ce qui les intéresse. Les stories peuvent être organisées sur votre Une (directement sous votre profil) : créez des thèmes et des titres clairs pour chaque bulle, pour aider vos abonnés à s’y retrouver dans celles qu’ils ont ratées.

Enfin, depuis peu, IGTV permet de publier des vidéos plus longues et surtout plus durables car elles seront enregistrées et accessibles sur votre compte. L’occasion de montrer quelque chose d’un peu plus léché qui reflète votre travail et votre créativité.

Dans tout ça, n’oubliez pas que la quantité ne fait pas tout. Comme l’explique Captain Freelance, il a été montré que les “comptes avec moins de 10k ont une réelle influence auprès de leur communauté avec un impact plus important et action concrète.” En d’autres termes, ne faites pas la course aux followers et concentrez-vous plutôt sur votre contenu et sur l’audience qui s’y intéresse. C’est comme cela que vous aurez le plus de chance d’atteindre des gens qui pourraient avoir envie de travailler avec vous.

Philothée Gaymard
Journaliste indépendante

Je suis journaliste et rédactrice freelance depuis tout début 2015, après quatre ans passés chez Usbek & Rica. J’écris sur le genre, l’innovation, le développement durable et parfois un mélange de tout ça.

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