Morgane, freelance des pieds à la frange4 minutes de lecture

Si l’on devait un jour construire une arche de Noé pour freelance, on y embarquait Morgane sans l’ombre d’un doute : créative, touche-à-tout (aïe!), passionnée, cosmopolite et tatouée, elle incarne parfaitement la figure du freelance d’aujourd’hui. Rencontre avec un spécimen.

Quel est ton métier ?

Je suis ce qu’on appelle aujourd’hui designer en communication visuelle. Un terme encore un peu ésotérique pour certains, mais pour résumer mes responsabilités sont de créer pour mes clients des visuels qui vont leur permettre de transmettre un message. Je travaille autant en print qu’en digital, en utilisant le design graphique, la photo, la vidéo, le motion design ou encore l’illustration. Pour mieux comprendre, on peut aller voir par ici : www.morganeparma.fr

Depuis combien de temps es-tu freelance ?

Je travaille en freelance depuis presque 5 ans et 3 ans en France.

Que faisais-tu avant d’être freelance ?

J’étais étudiante puis j’ai travaillé 6 mois dans l’équipe design de l’entreprise de cosmétiques pour laquelle je travaillais déjà pendant mes études en Angleterre.

Pourquoi avoir fait ce choix ?

C’était un choix oui et non. Les 6 mois passés dans le milieu de l’entreprise – même au sein d’une entreprise familiale et conviviale – m’ont prouvé que ce mode de fonctionnement ne me convenait pas. J’avais l’impression que mon quotidien était fait essentiellement de contraintes. J’avais aussi une curiosité difficile à contrôler et envie de participer à plein de projets différents, envie de voyager aussi.

C’est donc ce que j’ai fait ; j’ai travaillé pour une petite entreprise en Californie qui avait besoin d’un sérieux dépoussiérage en terme d’identité visuelle, j’ai participé à des projets dans le nord de l’Europe aussi. Mais après un an et demi d’expériences professionnelles éclectiques, j’ai voulu chercher quelque chose de plus stable. Et je me suis rendue compte que les grosses entreprises ne voulaient pas de mon profil trop « créatif » , il n’y avait pas de CDI pour moi. Exercer en freelance est donc devenu inévitable.

“Avec le recul je crois aussi que nous faisons partie de la génération de la transition, travailler en électron libre et être multi casquette devient indispensable pour survivre dans un système qui est déjà essoufflé”

Et aujourd’hui plus que jamais je suis heureuse d’avoir pris ce chemin : j’ai récemment co-écrit et illustré un livre sur un projet collaboratif en Islande avec 5 autres designers et artistes, j’ai travaillé sur des projets urbains au Danemark dans le cadre de l’élection des capitales de la culture par l’Union Européenne, tout en travaillant en incubateur à Paris au sein d’une startup en constante évolution, Wakatoon. Je donne aussi des cours dans différentes universités sur Paris et dans un cadre plus rural à Mutinerie Village pour la Mission Gutenberg.

Quel est ton statut (AE, SARL, SASU, Coopérative d’activité et d’emploi…)

Je suis freelance rattachée à la Maison des Artistes.

Qu’est-ce qui est le plus difficile ?

Se créer un réseau au début, trouver ses clients et savoir les convaincre, les garder ! Chose que l’on n’apprend pas forcément à l’école. Aussi garder une constance dans le travail, faire en sorte de ne pas avoir trop de périodes creuses. Et le côté administratif qu’il faut gérer malgré tout…

Qu’est-ce qui te plaît le plus ?

La liberté. Le fait que je puisse travailler depuis chez moi, depuis un bureau en incubateur ou en espace de coworking, ou même dans le train. Je n’ai pas vraiment l’obligation d’être dans un espace de travail qui ne me convient pas, dans lequel je ne me sens pas bien. Aussi, la liberté de choisir les projets sur lesquels je travaille. Évidemment ça ne vient pas tout de suite, ça demande beaucoup de travail, de construire une relation de confiance avec ses clients. Mais aujourd’hui, je suis très heureuse de pouvoir accepter ou refuser des projets selon s’ils m’intéressent ou non, sans trop souffrir financièrement.

Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui voudrait se lancer ?

Travailler dur ! Être à l’écoute de ses clients, faire et refaire jusqu’à ce qu’il soit satisfait tout en étant force de proposition. S’investir à 100% dans ce qu’on fait.

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