Être concepteur-rédacteur freelance6 minutes de lecture

Le guide pratique du concepteur et rédacteur de contenus : Amédée vous explique comment se former, développer ses compétences, trouver ses clients et ne jamais cesser d’apprendre !

LA FORMATION

Cette fiche est un peu deux-en-un : elle concerne d’un côté les concepteurs-rédacteurs, qui évoluent dans le milieu de la publicité et participent à l’élaboration de campagnes de communication, et de l’autre les rédacteurs de contenus, qui écrivent des textes et des articles pour les supports de communication internes ou externes (newsletters, blogs, magazines, intranets, etc.) des entreprises.

Dans un cas comme dans l’autre, il n’y a pas de passage obligé en termes de formation. “Tout le monde peut être concepteur-rédacteur. Il y a de tout chez les créatifs. Bien sûr, il y a des écoles spécialisées et des formations spécifiques, mais on n’est pas obligé de prendre ce chemin”, explique Paul Delmas, concepteur-rédacteur freelance depuis deux ans, après dix ans passés en agence. Pour un métier comme pour l’autre, il faut avant tout savoir écrire, ce qui peut se forger dans des parcours très variés. Paul Delmas a étudié les langues étrangères appliquées avant d’intégrer une école de communication ; l’auteure de ces lignes a fait des études de sciences politiques.

Rayon formations spécifiques, mentionnons tout de même les écoles de publicité ou communication comme Sup de Pub, Espub, l’EFAP ou encore l’ISCOM.

LES COMPÉTENCES À MAÎTRISER

En pub, il faut “avoir une culture publicitaire la plus large et précise possible, parce que quand on propose une idée elle se doit d’être nouvelle”, insiste Paul Delmas. C’est bien aussi d’être “passionné de quelque chose” et d’être en veille constante sur “les tendances YouTube qui fonctionnent, les comptes Instagram populaires, être abonné aux blogs de la pub, à des comptes intéressants sur Twitter.” Il conseille aussi d’avoir une maîtrise de base des outils de la suite Adobe : un concepteur-rédacteur travaille en général en binôme avec un directeur artistique, et c’est “bien d’avoir des notions de graphisme, de parler la même langue”.

Pour les rédacteurs de contenus, les compétences mobilisées sont plus ou moins les mêmes qu’en journalisme, surtout en cette époque de développement massif du “journalisme de marque”, qui pousse les entreprises à rechercher des plumes pour écrire de véritables articles. Mais il y a une différence de taille : on répond à une commande. Il faut donc savoir poser les bonnes questions à son client pour obtenir un brief le plus précis possible. Pour bien le conseiller sur l’approche éditoriale, il est indispensable de maîtriser les bases du journalisme de presse écrite, c’est-à-dire avoir sous le coude un catalogue de formats, savoir évaluer la longueur nécessaire pour chaque contenu en fonction du sujet et du support, savoir faire un sommaire, etc. Enfin, il faut se doter d’un solide esprit de synthèse : on est souvent noyé sous le flot d’informations et documents internes envoyés par le client.

LE TYPE DE CLIENTS (ET COMMENT LES TROUVER)

Historiquement, les concepteurs-rédacteurs et les rédacteurs de contenus travaillaient plutôt avec des agences de communication. Mais de plus en plus de clients contournent cette étape pour avoir une relation directe avec les créatifs.

Comme pour toute activité en freelance, le réseau fait beaucoup pour trouver du travail : “Comme j’ai travaillé dans une grande agence et que ça s’est bien passé, depuis deux ans je n’ai pas besoin de prospecter. J’ai travaillé pour des marques valorisantes et le monde des créatifs freelance est assez petit, donc je refuse plus que je ne cherche”, explique Paul Delmas. Ce qui rend peu pertinent de se lancer tout de suite en indépendant. “Il faut se faire une expérience. Commencer à être concepteur-rédacteur en freelance en étant étudiant, je n’y crois pas trop. Il faut commencer par chercher un CDI.”

LES OUTILS DU QUOTIDIEN

En-dehors des traitements de texte et des outils de travail collaboratif indispensables à tout freelance, c’est un peu à chacun de faire sa tambouille. Paul Delmas a appris les bases de la suite Adobe pour pouvoir bien présenter ses idées même quand il est seul, sans directeur artistique. Et quand on lui demande d’écrire des accroches, son “petit secret” est d’aller sur les sites de TV5Monde ou Notre Famille pour consulter les dictionnaires de champ lexical et d’expressions.

TROUVER DU TRAVAIL, DU SOUTIEN, DES CONSEILS

Quand on démarre et que son réseau n’est pas encore très constitué, des plateformes comme Malt ou YouLoveWords, qui est spécifiquement conçue pour les rédacteurs, et des groupes Facebook comme Le monde merveilleux de la comm peuvent aider à trouver du travail.

Le site C’est qui les créas ?, animé par le directeur artistique Grégory Ferembach, réalise des entretiens avec (comme son nom l’indique) des créatifs, dont des concepteurs-rédacteurs. Utile pour voir la diversité des parcours !

Philothée Gaymard
Journaliste indépendante

Je suis journaliste et rédactrice freelance depuis tout début 2015, après quatre ans passés chez Usbek & Rica. J’écris sur le genre, l’innovation, le développement durable et parfois un mélange de tout ça.

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