Freelance, best-of des clients à éviter !10 minutes de lecture

Quand on est freelance, il n’y a pas que le nombre de clients qui compte, il y a aussi la qualité. Petit florilège des pires prospects et clients, et nos conseils pour les gérer !

Si tu es freelance depuis longtemps, tu le sais déjà : il y a des bons et des mauvais clients, et c’est tout aussi vrai pour les prospects.

Pour les nouveaux freelances, mais aussi pour les anciens (et surtout parce que ça défoule un peu de l’écrire après 2 ans de freelance) voici un petit best-of des pires prospects et clients que tu vas finir par rencontrer (si ce n’est pas déjà fait).

Les 3 pires prospects pour les freelances

Le “suceur de cerveau”

On commence d’emblée avec mon préféré la plaie des consultants freelances (marketing digital, stratégie,…).

Le prospect “suceur de cerveau” 

On parle ici du prospect qui te voit une fois (parce que c’est bien de se rencontrer après déjà 3 appels), puis une deuxième fois, puis douze… tu n’as toujours rien signé, mais tu as déjà donné beaucoup d’idées. En général, il te promet une belle mission. Du coup, tu te retrouves à donner beaucoup de conseils et de temps gratuitement, et la mission n’arrive toujours pas.

Cela m’est arrivé deux fois, et il y a même une fois où je me suis demandé si il y avait vraiment une mission, ou si le “prospect” ne faisait pas simplement travailler gratuitement des freelances sur son projet. Le troisième rendez-vous m’a mis la puce à l’oreille (il fallait venir présenter un cas d’une heure présentant la stratégie que j’allais déployer…si j’avais la mission…) et j’ai décidé d’arrêter là le conseil gratuit.

Comment l’éviter ? Ce n’est pas évident, car on ne voudrait pas rater la mission si elle existait vraiment, et c’est parfois le cas. Sois clair dès le début que normalement c’est du conseil ou du temps que tu factures, et si le prospect continue à t’en demander trop, teste-le en lui proposant de te payer pour ce temps. En général, c’est radical !

L’essai gratuit

Un peu dans la même veine, mais plutôt la plaie des designers, graphistes, ou encore rédacteurs freelances, j’ai nommé le prospect “essai gratuit”. 

Toujours le même genre de promesse, du travail bien payé et long-terme, mais ce prospect veut absolument essayer avant d’acheter. 

Mon conseil : Refuse l’essai si le prospect se fait trop insistant à ce sujet, et ne tente l’aventure que si tu as du temps à perdre (en période de creux par exemple) car rien ne garantit de mission après l’essai gratuit.

Le négociateur (acharné)

On enchaîne avec le négociateur. Jusque là rien d’anormal, après tout nous aussi sommes amené à négocier en tant que freelance. 

Le problème, c’est quand on sent que le tarif va être un problème récurrent (quand par exemple le sujet TJM ou forfait revient sur la table toutes les trois phrases).

Le risque ? Perdre du temps de négociation, ne jamais trouver d’accord. 

Même si tu finis par travailler avec ce client, avoir un client avec qui tu pars sur des bases plus compliquées n’est pas idéal. Disons que lorsque tu refuses la négociation, tu es davantage attendu au tournant.

Malheureusement, on n’a pas toujours la chance de bien sentir comment la relation avec ses prospects va évoluer une fois qu’ils sont clients. Voilà donc un petit florilège de ce qui peut t’attendre du côté des “pires” clients pour freelances.

Les 5 pires clients avec qui travailler quand on est freelance

L’abonné absent

Celui-là, on aurait aussi pu le mettre du côté des prospects, et en général on s’en rend compte à cette étape de la relation. Parfois on ne s’en rend pas compte, et ce genre de client devient alors assez problématique. 

L’abonné absent ne répond pas au téléphone, n’écoute pas tes messages, et n’a pas l’air de recevoir tes mails non plus. Souvent il ne se rend pas compte que ton travail de freelance est bloqué par son absence de réponse.

Que faire ? Relancer, relancer, relancer et mettre son responsable en cc. Si c’est lui le responsable, t’es mal.

Le trop présent

Certains clients, au contraire, sont beaucoup trop présents. Soir, matin, week-end, ils n’ont pas de limite et t’appellent à tout moment. 

Après tout c’est normal, c’est le genre de client qui a l’impression que la définition même de freelance c’est d’être disponible 24/24.

Comment le gérer ? Lui dire dès les premiers écarts que tu n’acceptes pas d’être dérangé pendant ton temps personnel.

Celui qui ne sait pas ce qu’il veut

Avec le client qui ne sait pas ce qu’il veut, on a parfois l’impression qu’il a pris des rédacteurs parce que tout le monde lui parle de contenu, un community manager parce qu’on lui a dit que c’était cool, et un webdesigner parce qu’il lui faut un “beau” site (mais il est incapable de de te dire ce qu’il veut concrètement).

Le problème, c’est qu’à part ça il ne sait pas ce qu’il veut. Et quand on ne sait pas ce qu’on veut, on est souvent déçu.

Le vrai risque, c’est que ce client tombe ensuite dans une autre catégorie, celle de l’éternel insatisfait. Le type de client qui te fait perdre ton temps en retouches, modifications, aller-retours, virgules manquantes…

Pour le gérer, le mieux est de mettre par écrit le cadre et l’objectif du projet, et de “forcer” ton client à le valider (par écrit aussi).

Celui qui sait trop ce qu’il veut

À l’inverse, certains clients savent un peu trop ce qu’ils veulent, et ce n’est pas non plus idéal pour une relation client-freelance.

On connaît tous ce genre de clients qui veut que tu copies son concurrent (même si tu sais que ce que fait le concurrent n’est pas une bonne pratique). Ou alors celui qui te paie pour tes conseils, mais qui n’écoute jamais.

La solution ? Devenir une machine, et exécuter, pour ne pas perdre trop de temps et d’énergie à challenger ou se faire challenger.

Le mauvais payeur

Finissons cette petite liste des pires clients avec celui que tout freelance redoute, le mauvais client par excellence. Celui qui ne paie pas, paie en retard, oublie de te payer, est désolé mais son comptable est en vacances… 

J’ai lu récemment sur LinkedIn le poème de la vie de freelanceje vous renvoie ma facture” écrit par Mathieu Dupont, qui décrit avec beaucoup d’humour les relances imaginaires (ou pas d’ailleurs) par lesquelles il faut passer pour se faire payer !

Dans le guide que j’ai écrit pour devenir freelance, Caroline (consultante SEA) avait aussi témoigné de la difficulté qu’elle avait eu à se faire payer par une agence.

“Freelance depuis peu, j’ai été trop souple quant aux preuves qui engageaient le cadre de la mission. Au moment où il a fallu que j’engage des actions afin de me faire payer (et oui, plus de 6 mois de relance sur mes factures, sans réponses…) je ne disposais pas d’éléments assez solides pour faire une injonction en justice. Heureusement j’avais le contact du client final. C’est lui qui a alors fait en sorte que je sois payé, bien-sûr, sans pénalité de retard !”

Les solutions ? Relancer, relancer, relancer. Relance amiable, puis injonction de payer. Éventuellement l’affacturage si on a un besoin de trésorerie, ou bien passer par un tiers de confiance (comme Tripartie par exemple).

Pour conclure un peu (maintenant que je me sens bien défoulé) : apprends à reconnaître ce genre de prospects et clients, et si financièrement tu peux te le permettre, évite-les tant que possible. N’hésite pas à faire un tour sur LinkedIn pour voir si tu as des relations en commun avec les prospects, et interroge-les pour avoir leur avis.

J’imagine que si tu es ou envisages de devenir freelance, choisir les gens avec qui tu travailles et avoir une certaines liberté sont souvent des éléments motivants. N’y renonce pas !

Photo de couverture : Mikael Seegen
Photo #2 : Adam Birkett

Guillaume Robez
Freelance Marketing Digital

Je suis freelance depuis décembre 2017, après six ans passés chez Google. J’édite en parallèle le site independant.io, comparateur indépendant pour professionnels et entreprise.

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